Et si vous alliez en Grèce... en bateau ?!

Diagonalement opposée à la Bretagne par sa position géographique en Europe, la Grèce n'est pas considérée comme une destination de proximité. Même en avion, le "saut de puce" vous prendra plus de trois heures et demie depuis les aéroports de l'ouest. Ah, l'excitation de grimper dans l'engin qui vous mènera au soleil brûlant de la méditerrannée orientale : de mai à fin octobre, il sera au rendez-vous !

 

Idéal pour ceux qui sont impatients d'être sur place, et qui n'ont qu'une ou deux semaines pour en profiter, l'avion n'est pas sans incovénients, surtout si vous voyagez avec des enfants : en plein été, le choc de température peut dépasser les 20 °C en arrivant en Grèce (c'était le cas en juillet 2012 : 16° à Nantes contre 36° à Athènes) ! Vos premiers réflexes seront alors de vous barricader dans votre hotel climatisé en attendant que vos enfants reprennent leurs esprits... Un petit conseil, préférez les vols arrivant après 19h00, le choc sera moins brutal. A éviter par contre les vols "malins" arrivant après minuit : le métro est fermé, et les tarifs des taxis nocturnes depuis l'aéroport ne dépayseront pas les parisiens (40 à 50 EUR selon la tête du client et la localisation de votre hotel)  !

Autre petit tracas en arrivant en avion, il vous faut louer un véhicule si vous voulez vraiment faire des découvertes hors des circuits et des plages les plus fréquentées. Des couts en plus...

 

Pour ceux qui aiment l'aventure, qui voyagent en famille, et qui ont trois semaines devant eux pour couper avec le quotidien, j'ai mieux à proposer : traverser la France et le nord de l'Italie par la route, et embarquer à Ancone dans un ferry de bonne facture qui vous emmenera dans une petite croisière de 18 à 24 heures (selon destination finale, voir plus bas), le long des côtes Italiennes et Grecques.

J'ai bien écrit "route" et non autoroute : profitez du trajet pour sillonner les belles régions du centre et de l'est de la France, et investissez le budget insensé des péages (plus de 200 EUR A/R pour traverser la France, hors tunnels !!) dans des visites et des haltes à votre goût. Dès le premier jour, vous êtes en vacances, et les enfants seront ravis de prendre l'air dans des places de villages, des cours d'abbayes, au bord d'une rivière ou sur une aire en montagne.

Une fois passées les Alpes, l'autoroute devient incontournable. N'hésitez pas néanmoins à prendre une nuit au centre de Bologne : vous êtes tout-à-fait dépaysés, dans une ville d'histoire et de gastronomie italienne, peu touristique en été ; les hébergements en proche périphérie du centre sont de ce fait abordables au plus grand nombre (et puis les glaces sont fabuleuses !)

 

De Bologne, vous n'êtes plus qu'à 2h30 de l'embarcadère d'Ancône. A moins que vous n'ayez l'âme du routard pur et dur (ou un budget au cordeau), je vous suggère de réserver une cabine, et si possible, préférez une cabine "extérieure" (c'est à dire avec hublot). Préparez un petit sac la veille avec l'essentiel pour la traversée : votre voiture sera garée 5 niveaux en dessous de votre cabine et l'ascenceur se fait attendre. Vous pouvez lâcher les enfants à la piscine, et vous installer sur un transat avec votre lecture favorite.

Le lendemain, vous vous vous réveillerez en contemplant la mer Ionienne, et les rivages du pays d'Ulysse...

Vous pouvez choisir de descendre en début de matinée à Igoumenitsa, au nord ouest du pays, ou bien en milieu d'après midi, plus au sud à Patras, capitale du Péloponnèse. Au volant de votre véhicule, vous êtes libres comme l'air et déjà acclimatés aux chaleurs de l'été grec ! Conduisez prudemment (les routes grecques sont parfois imprévisibles) et bon séjour !

 

Compagnies de ferry grecques : Anek lines, superfast ferries.